La croissance à deux chiffres se confirme pour les effectifs de l'Inria, tant pour les postes de chercheurs (+20%) que pour leur environnement (ingénieurs, administratifs). Les 170 équipes de recherche de l'Inria (Institut de recherche en informatique et automatique) devraient s'étoffer cette année de 585 chercheurs de tous grades (pour 2 800 scientifiques en poste actuellement). Aux 125 chercheurs permanents recrutés sur concours aux grades de chargés de recherche débutants et confirmés ou de directeurs de recherche, s'ajoutent 460 postes de doctorants et de post-doc (en priorité ceux ayant préparé tout ou partie de leur thèse à l'étranger). En 2007, l'une des priorités de l'institut est de préparer le terrain pour l'essor des trois unités de Saclay, Bordeaux et Lille, en incubation depuis trois ans dans l'unité de recherche « Futurs» qui côtoient les cinq anciennes (Nancy, Grenoble, Rocquencourt, Sophia Antipolis, Rennes). D'où la primauté accordée aux renforcement des fonctions supports des équipes-projets des trois nouvelles implantations. Au total, ce sont 150 postes d'ingénieurs informaticiens et spécialistes réseaux destinés à couvrir les besoins de développement et d'infrastructure liés aux contrats et projets de recherche qui sont ouverts à l'embauche en CDD. Sachant que, parmi ces dits-ingénieurs, les bac+8 (docteurs es sciences) sont les bienvenus. S'y ajoutent 90 postes de techniciens et administratifs. Une partie de ces emplois fait l'objet d'une opération séduction en direction de fonctionnaires en poste, sous couvert d'une offre de mobilité inter-fonction publique. Et ce, tant pour les enseignants-chercheurs (en délégation ou en détachement) que pour les métiers de support (80 postes à pourvoir ainsi). En termes de débouchés pour les « promos » sortantes de docteurs et docteurs-ingénieurs, même s'il convient de les relativiser, au regard des autres procédures ouvertes à concours dans l'enseignement supérieur et au CNRS (environ 130 qualifications par an pour le premier niveau d'embauche d'enseignant-chercheur), la progression de l'embauche de l'Inria reste de même tenue que celle de 2006. Cette année, 30 postes de chargé de recherche débutant (CR2) sont ouverts pour les six unités (contre 27 en 2006). L'an dernier, sur les 27 postes de CR2 à pourvoir, 50% des recrues étaient déjà à l'Inria (thèse et post-doc), les autres 50% issus de polytechnique, des ENS, de Centrale et de l'Ensimag. C'est donc, cette année encore, sur l'accueil des « thésards » et « post-doc » que porte l'amplification de l'accueil (temporaire) des jeunes chercheurs. Les autres débouchés à l'Inria ouverts aux docteurs diplômés sont d'une part les post-doc (130 l'an dernier), dont 70 couverts par des allocations ministérielles (70% de ces allocations pour ceux ayant soutenues leur thèse à l'étranger) ; et d'autre part les postes d'ingénieurs experts (20 des 60 recrues R&D de l'Inria en 2006). Pour mémoire : l'enseignement supérieur français enregistre environ mille thèses de doctorat en informatique par an.